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Zighcult
3 juillet 2005

Cherif Hadria (1) (Album Djezaïr)

"Sa voix superbe, rocailleuse, aux éraillures bluesy dégage un swing inné, et se
souvient des amours déçues, des illusions perdues, de son pays natal"

1. Diriktabri
2. Djezaïr
3. Waïwaï
4. Brit
5. Ma Goult Wellou
6. Bensidi
7. Jibouha
8. Awiliya
9. Yalmima
10. Tigdi
11. Echdek

Kadda CHERIF HADRIA, chant, paroles, musiques
Abdenour DJEMAI, guitare
Hervé LE BOUCHÉ, batterie
Arthur SIMON, clavier, trompette
Amar MOHALI, percussions
Hichem TAKAOUTE et Hachemi BELLALI, basse
Nicolas AVRIL, saxophone, clarinette

Extraits:
Djezaïr
Awiliya
Tigdi

On a d'abord repéré le chanteur algérien Kadda Cherif Hadria sur la bande originale du film de Bertrand Blier Un, deux, trois... soleil aux côtés de Khaled avant qu'il ne réalise un premier album excellent : Diri kitabri. Sur le suivant Djezaïr, l'Oranais pousse un cran plus loin le métissage. Aux marges du raï, sa musique est beaucoup plus subtile que les stéréotypes dans lesquels ce genre a parfois tendance à s'enfermer. Car elle n'hésite pas à puiser sa richesse au contact d'autres cultures contemporaines, empruntant plus d'un accord au jazz, funk et musique afro-cubaine, ici associés dans une fusion réussie aux mélodies et aux rythmes traditionnels du Moyen- Orient. Entre la première et la seconde réalisation, la musique a mûri. Le noyau dur des musiciens est le même, notamment l'extraordinaire violoniste Mohamed Mokhtari auquel viennent, entre autres, se joindre les joueurs d'oud et de ney Thierry Robin et Abdelhmid Hmaoui. Qu'il chante l'amour ou les drames de sa terre natale, en toutes circonstances Kaddi Cherif Hadria sait se montrer bouleversant. Chaudement recommandé. --Hervé Comte

Kadda Chérif invente un raï aux accents du jazz et de la fusion. Rythmes enjoués, violons, guitares et percussions nord africaines, cuivres salseros et accordéon. Ce chantre du bonheur, de l'amour et des illusions perdues à la voix superbe, puissante et meurtrie, chante par dessus des textures sonores, nourries des traditions andalouses, marocaines et oranaises. La personnalité émouvante et la voix exceptionnelle du chanteur remarquablement mises en évidence dans ce nouvel album font de lui le « bluesman algérien ». « Djezaïr » réalisé par Jean-Claude Ghrenassia (le fils d'Enrico Matias) restitue toute la force de la musique et du chant de Kadda, les racines orientales sont à la fois préservées et valorisées par une orchestration colorée, enrichie de sonorités latines. Thierry « Titi » Robin fait une chaleureuse apparition dans cet album touchant.

Sa ville natale est Oran, berceau du raï mais ce chanteur a préféré suivre un chemin hors des sentiers stylistiques. Il offre à cette musique une alternative possible et un certain goût pour la déviance.
Il a enregistré des émissions radio sur France Musique, fait des télés pour MCM, ARTE, et la BBC, et a participé à la mystic rythme society du jazzman Steve Coleman. Mais Kadda est surtout connu par la B.O du film de Bertrand Blier, 1.2.3. soleil et qui fut récompensé par un César.
Il est entouré par un admirable arrangeur et trompettiste : Arthur Simon, et deux vieilles connaissances, le plus grand virtuose du violon algérien Mohamed Mokhtari et l'inénarrable Rabah Khelfa à la derbouka.
De ce laboratoire de rencontres, il fait jaillir un regard lucide où le raï s'entrechoque superbement aux prémisses acoustiques du jazz fusion, aux mélodies Chaâbi marocaines, aux accents du flamenco, à la cadence du reggae, et aux rythmes brûlants de la musique afro-cubaine.

(à suivre)

Sources:
http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/B000056KCU

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