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Zighcult
20 juillet 2005

Charles de Foucauld

Histoire brêve:

Charles de Foucauld est né à Strasbourg le 15 septembre 1858. Son père, le vicomte de Foucauld de Ponbriand, meurt en 1864 ; sa mère le suit quelques mois plus tard. Orphelins, Charles et sa jeune sœur Marie sont alors recueillis et élevés par leur grand-père maternel.

Au terme d’études secondaires au lycée , Charles de Foucault passe avec succès son baccalauréat. Le jeune homme se détache de la religion. Il intègre bientôt l’école de Saint-Cyr et cultive un genre de vie dissolue en compagnie de ses camarades de promotion. Reçu en 1876, Charles de Foucauld se dirige alors vers l’école de cavalerie de Saumur. L’héritage dont il bénéficie lui permet cependant de disposer désormais de revenus confortables qu’il s’emploie bientôt à dépenser lors de soirées agitées...

Reçu à l’école de Saumur, Charles de Foucault est nommé en Algérie où il intègre son régiment, le 4e Dragons (qui deviendra le 4e Chasseurs d’Afrique). Cantonné à Sétif, sa conduite fait scandale. Il entre en conflit avec sa hiérarchie au sujet de la compagnie d’une maîtresse avec laquelle il s’affiche. Rayé des cadres de l’armée pour indiscipline en février 1881, il est cependant réintégré sur sa demande quelques mois plus tard. Il part ensuite en Algérie, à Mascara. La monotonie de son existence l’incite à trouver une occupation dans l’étude de l’arabe et de l’Islam. C’est une révélation.

Désireux d’entrer plus avant en contact avec la civilisation arabe, Charles de Foucauld demande alors un congé. Celui-ci lui est refusé. Il démissionne. Après avoir vécu à Alger une année entière, il entreprend un voyage au Maroc, parcourant le désert du mois de juin 1883 au mois de mai 1884. Il doit alors se déguiser . Charles de Foucauld racontera par la suite son périple dans un ouvrage, Reconnaissance au Maroc, publié en 1885. La masse considérable de renseignements ethnologiques accumulés lui vaudra à cette occasion la médaille de la Société de Géographie de Paris. Le voyageur est de retour en France. Mais la vie parisienne l’ennuie. Il repart à Alger où il s’éprend d’une jeune femme . Cependant un nouveau périple dans le désert maghrébin décide de sa vie sentimentale : il choisit de façon définitive le célibat.

Très tôt, le moine est désireux de s’affranchir de l’existence collective pour une expérience érémitique. Il se voit opposer un refus et doit gagner le monastère de Staouéli en Algérie. Puis il part pour Rome afin de suivre des cours de théologie. Cependant, l’abbé général des Trappistes est bientôt convaincu de la vocation personnelle de Charles de Foucault. Il le dispense de ses vœux le 23 janvier 1897.

Charles de Foucauld repart alors en Palestine et y mène de mars 1897 à mars 1900 une vie d’ermite. Installé dans une modeste cabane chez les Clarisses de Nazareth, il s’emploie comme domestique. Ses méditations le conduisent alors vers une nouvelle orientation dans sa vie spirituelle : l’apostolat

Le 1er décembre 1916, le Père Charles de Foucauld est assassiné par un groupe de pilleurs touaregs*. Il avait 58 ans.

Les Touareg descendent de tribus berbères refoulées dans le désert par les invasions des Beni Maqil du XIe siècle.

Histoire développée:

Charles de Foucauld est né à Strasbourg le 15 septembre 1858. Son père, le vicomte de Foucauld de Ponbriand, meurt en 1864 ; sa mère le suit quelques mois plus tard. Orphelins, Charles et sa jeune sœur Marie sont alors recueillis et élevés par leur grand-père maternel.

A l'âge de 6 ans en 1864, Charles et sa soeur Marie, devenus orphelins, sont confiés à leur grand-père maternel, M de Morlet. La guerre franco-allemande de 1870 les chasse de Strasbourg, et M. Morlet opte au nom des deux enfants, pour la nationalité française.
Après des études à Nancy et à Paris chez les pères Jésuites de la rue des postes où il prépare le concours d'entrée à St-Cyr, il perd la foi vers 1875. L'année suivante, il est admis à St-Cyr (82e sur 412).
Sous lieutenant à Saumur, il même une vie de désordre et d'excentricités. Charles fait plusieurs escapades, en 1878 on le retrouve déguisé en clochard et mendiant son pain dans un village du Maine-et-Loire.

En 1880, son régiment, le 4e hussards, est envoyé à Sétif (Algérie), c'est son premier contact avec l'Afrique. Au bout d'un an, il est mis en congé par retrait d'emploi pour "indiscipline doublée d'inconduite notoire", il se retire à Evian et y vit "avec l'inquiétude vague d'une conscience mauvaise qui, tout endormie qu'elle est, n'est pas toute à fait morte".
Réintégré sur sa demande dans la même année, lors de la révolte de Bou Amama dans le Sud-Oranais, il participe aux huit mois de campagne. "Les Arabes avaient produit sur lui une profonde impression. L'inssurrection terminée, il demande un congé pour partir en voyage dans le Sud et les étudier. N'ayant pu obtenir ce congé, il donne sa démission et vient s'installer à Alger pour préparer son grand voyage au Maroc.

Entre 1883 et 1884, il apprend l'arabe et l'hébreu, et entreprend à 25 ans, un voyage de reconnaissance au Maroc. En avril 1885, il reçoit la médaille d'or de la Société Française de Géographie. Après cinq mois de reconnaissance dans le Sud Algérien, il s'installe à Paris pour y préparer son ouvrage : "Reconnaissance au Maroc" qui sera édité en 1888. Pas de lit dans son appartement. Charles de Foucauld dort sur un tapis, enroulé dans un burnous. Son âme aspire à trouver Dieu.

Deux ans plus tard, en 1888, il part en pèlerinage en Terre Sainte pendant quatre mois. Il visite tous les Lieux Saints et séjourne deux fois à Nazareth.

Le 16 janvier 1890, il entre à la Trappe de Notre-Dame-des-Neiges et prend le nom de Frère Marie-Albéric. "Prie pour moi, je prierai pour toi, pour les tiens, écrit-il à sa soeur Marie. On ne s'oublie pas en se rapprochant de Dieu."

En 1892 Frère Albéric prononce ses voeux et reçoit la tonsure. Il commence à se demander s'il peut réaliser à la Trappe son idéal de pauvreté, d'abjection et de pénitence. "Si on me parle d'études, j'exposerai que j'ai un goût très vif pour demeurer jusqu'au cou dans le blé et dans le bois et une répugnance extrême pour tout ce qui tendrait à m'éloigner de cette dernière place que je suis venu chercher dans cette abjection dans laquelle je désire m'enfoncer toujours plus à la suite de Notre-Seigneur... et puis, en fin de compte, j'obéirai.".

Huit mois plus tard, dans sa correspondance, il formule pour la première fois l'idée d'une congrégation nouvelle de moines vivant uniquement du travail de leurs mains et menant effectivement la vie de Notre-Seigneur à Nazareth. Et en 1896, Charles de Foucauld rédige son premier projet de Congréation religieuse. Quatre mois plus tard, il est envoyé à Rome où il doit étudier en principe pendant trois années. Après trois mois, le Révérend Père Général lui accorde dispense de ses voeux et le laisse libre de suivre la vocation particulière qui lui paraît être la sienne.
En février 1897, il prononce entre les mains de son confesseur les deux voeux de chasteté et de pauvreté perpétuels, puis s'embarque à Brindisi pour la Terre Sainte. Là, il s'engage incognito comme domestique des Clarisses à Nazareth. Un an après, Charles de Foucauld accomplit deux voyages à pied à Jerusalem.
En 1900, Fr. Marie-Albéric veut acheter le Mont des Béatitudes pour s'y installer comme prêtre-ermite. Le projet n'aboutissant pas, il rentre en France et se décide à se préparer au sacerdoce.

Le 9 juin 1901, il est ordonné prêtre au Grand Séminaire de Vivier et y demeure comme "prêtre libre". Il est autorisé à vivre seul dans le diocèse de Viviers, ou avec d'autres, dans le diocèse du Sahara. Il choisit d'aller s'installer vers le Sud de l'Oranie, à proximité de la frontière marocaine, dans le but de préparer l'évangélisation du Maroc. le 20 octobre 1901, Fr. Charles de Jésus célèbre pour la première fois la messe à Béni-Abbès et achète un terrain sur lequel il construit une fraternité.

Le 9 janvier 1902, il rachète son premier esclave qu'il appelle Joseph du Sacré-Coeur. Toute une partie de l'année 1902 est consacrée à un échange de correspondance avec Mgr Guérin, préfet Apostolique du Sahara au sujet de l'esclavage. L'année suivante, le père de Foucauld songe à accomplir des voyages au Maroc et à y installer une Fraternité. Il voudrait être rejoint par des compagnons auxquels il demanderait trois choses : "être prêts à avoir la tête coupée - être prêts à mourir de faim - à lui obéir malgré son indignité".

Entre 1904 et 1905, il commence ses tournées d'approvisionnement. Accompagnant des colonnes de militaires qui nomadisent à travers le désert, il prend contact avec les populations du sud ou du Sahara central. Son périple le mène de Béni-Abbès à Adrar, In Salah, Aoulef, el Goléra, et Ghardaïa. Durant les marches il apprend le tamachek (idiome des Touareg) et entreprend une traduction de l'Evangile en cette langue. Au cours de l'année 1905, il achève la rédacion des ses Méditations sur les Saints Evangiles, et est autorisé par l'abbé Huveline et Mgr Guérin à participer à une tournée de nomadisation vers le Hoggar. A In Ouzzel, sur la route de Tamanrasset, il fait connaissance de Moussa Ag Amastane, amenokal de la tribu des Ahaggar. La mission arrive à Tamanrasset en août 1905. Le Père de Foucauld commence par vivre dans une "Zériba". Puis il se construit une maison en pierre et terre séchée. Il décide de s'y installer pour quelques mois et de passer chaque année trois mois à Béni Abbès; six mois à Tamanrasset; trois mois à aller et venir.

(9 dec 1905, loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat).
Lors de son retour de Béni-Abbès en septembre 1906, le Général Lyautey vient lui rendre visite.

En décembre 1908, et sur demande de sa famille, il fait un premier séjour en France pendant quatre mois. Mgr Bonnet, évêque de Viviers et Mgr Livinhac, Supérieur Général des Pères Blancs approuvent ses statuts de 'l'Union des Frères et Soeurs du Sacré-Coeur", "pieuse union" pour l'évangélisation des colonies. Lors du voyage retour en mars 1909, il s'arrête à El-Abiodh Sidi Cheikh. C'est là que sera fondée la première Fraternité en mars 1933.

Juin 1909-janv 1911, troisième séjour à Tamanrasset.
En 1910, il apprend la mort de Mgr Guérin âgé de 37 ans. Commentaire : "Hélas oui, c'est une grande perte pour moi; mais il ne faut pas être égoïste; il est juste que les saints reçoivent leur récompense...". Deux mois plus tard, alors qu'il est en pleine construction d'un ermitage à l'Askrem, à 2.804 mètre d'altitude, il apprend la mort de l'abbé Huvelin.

Janv-mai 1911, deuxième voyage en France où il séjourne. Il passe les deux mois suivants à un quatrième séjour à Tamanrasset. Il continue ses travaux de lexique.

Séjournant à l'Asekrem, il rédige en décembre 1911, son testament : "Je désire être enterré au lieu même où je mourrai et y reposer jusqu'à la résurrection. J'interdis qu'on transporte mon corps, qu'on l'enlève du lieu où le bon Dieu m'aura fait achever mon pèlerinage.

En septembre 1914, à la nouvelle de la déclaration de guerre en Europe, le Père écrit à Mme de Bondy après de multiples débats de conscience : "Vous sentez qu'il m'en coûte d'être si loin de nos soldats et de la frontière : mais mon devoir est, avec évidence, de rester ici pour aider à y tenir la population dans le calme".

En avril 1916, investi par un rezzou venu de Lybie, le fort français de Djanet tombe : "Après ce succès, les Senoussistes ont la route libre pour venir ici". Le capitaine de la Roche fait édifier à Tamanrasset un fortin de 16 mètres de côté pour protéger la population touareg en cas d'attaque. Le Père s'y installe en Juin. Il meurt assassiné le 1er décembre 1916.

la fille de la mer et du soleil

Sources


Autre lien pour connaître la : Spiritualité de Charles de Foucauld

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