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Zighcult
9 septembre 2005

L'Algérie fait son mea culpa vis-à-vis des harkis

Source:

http://fr.news.yahoo.com/050908/5/4koz0.html


jeudi 8 septembre 2005, 18h51

 

ALGER (AP) - Alger tend la main aux harkis. Au cours d'un meeting jeudi, à Oran, dans le cadre de "la Charte sur la paix et la réconciliation nationale" soumise à référendum le 29 septembre prochain, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a affirmé que parmi les erreurs commises dans le passé figurait le traitement du dossier des familles de harkis.

Il s'agit d'Algériens engagés par l'armée française comme supplétifs durant la guerre d'Algérie et qui sont devenus français après l'indépendance. Avec leurs descendants, ils forment une communauté de 400.000 personnes, vivant en majorité dans le Sud de la France.

"Nous avons commis des erreurs à l'encontre des familles et des proches des harkis et n'avons pas fait preuve de sagesse. Nous avons suscité en eux un sentiment de haine et de rancoeur, portant ainsi un préjudice au pays", a reconnu le président Bouteflika. Il a ajouté qu'"une grande partie de la crise qu'avait connue le pays était due à cette très grave erreur; et aujourd'hui nous faisons face à une problématique similaire".

Cette déclaration constitue un adoucissement considérable du langage des autorités algériennes puisque lors d'une visite en France, le président Bouteflika avait qualifié les harkis de "collabos". On estime que plusieurs milliers de ceux qui n'ont pu franchir la Méditerranée en 1962 et ont été abandonnés à leur sort par la France après l'indépendance ont été massacrés.


Concernant le projet de Charte sur la réconciliation nationale, le chef de l'Etat a affirmé qu'il proposait aux Algériens "d'être tolérants" et "de pardonner" aux égarés ayant subi l'influence de ceux qui ont falsifié la religion.

Dans cet esprit et rappelant encore une fois qu'il ne proposait pas une amnistie générale, le président Bouteflika a appelé les Algériens réfugiés à l'étranger à revenir.

"S'ils veulent rentrer au pays, je serais le plus heureux des hommes", a affirmé M. Bouteflika en précisant que son appel s'adressait à ceux qui sont "à l'étranger, condamnés par contumace, qui n'ont pas commis d'actes de violences, n'ont pas participé à des actes de violence" mais que "des idées politiques ont conduit en Europe et en Amérique".

Le président algérien a annoncé, à la mi-août, le référendum sur "un projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale", destiné à "faire cesser l'effusion du sang" en Algérie, qui a vécu, durant les années 90, une décennie de violence qui a fait plus de 150.000 morts, selon une estimation officielle. AP

ham/Bg

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