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Zighcult
11 septembre 2005

Les Berbères et le Christianisme

PAR LUCIEN OULAHBIB
Les Berbères et le Christianisme, Editions Berbères, Paris, 2004, 60 pages.
Prix public : 6.20 €

http://www.editions-berberes.com/article.php3?id_article=36


Un tel intitulé veut réfuter d’emblée l’idée que le christianisme se serait implanté uniquement dans la population romaine, puis byzantine, et qu’il n’aurait en fin de compte touché qu’une mince population de Berbères romanisés du fait de leur dépendance cupide ou servile.

Pour le démontrer, nous utiliserons en priorité le livre de Joseph Cuoq L’Église d’Afrique du Nord du IIème au XIIème siècle (Paris, Le Centurion, 1984). Cet auteur, Père Blanc, chargé au Vatican de la fondation du Secrétariat pour les relations avec les non chrétiens et responsable en son sein de la section des rapports avec le monde musulman, fut un savant qui de son vivant et aujourd’hui encore fait d’autant plus référence qu’il a toujours orienté son intérêt vers l’étude des origines de l’introduction de l’Islam en Afrique, à commencer par son travail effectué dans le cadre du CNRS en France.

Le livre de Joseph Cuoq est d’autant plus précieux qu’il s’appuie non seulement sur des ouvrages de référence, mais va puiser directement aux sources latines ou arabes ; ce qui en fait un ouvrage de synthèse de première main. Et un outil non seulement incontournable, mais bel et bien incomparable pour comprendre pourquoi le fait chrétien à l’époque n’était pas seulement un phénomène romain, d’une part, et, d’autre part, pourquoi s’est-il progressivement éteint et non pas subitement effondré comme il est dit parfois.

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L’auteur, Lucien Oulahbib, est docteur de l’Université Paris IV (Sorbonne). Il travaille actuellement sur une Histoire paradoxale des Berbères, en vue de comprendre pourquoi un peuple au passé si riche semble avoir du mal à accomplir son propre destin depuis qu’il est devenu amnésique jusqu’à oublier d’où il vient, ne retenant seulement ce que les colonisateurs successifs ont bien voulu lui enseigner, sans se rendre compte qu’en agissant ainsi il amputait son âme et engluait l’esprit.

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