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Zighcult
24 septembre 2005

Laldja Boughded-Tighri n’ tayri

Laldja Boughded

Source:

http://dzlit.free.fr/




Tighri n’ tayri
Poésie - Édition à compte d'auteur, Bouira, 2005


Info Soir 26 mai 2005
L’artisane du verbe

      Mlle Laldja Boughded vient de signer un recueil de poésies en tamazight qui a pour titre Tighri n’tayri ou Hymne à l’amour. Ce recueil de 49 pages de dialogue entre l’amant et la maîtresse est une véritable épopée romantique, selon les critiques. Il relate une histoire d’amour dans un village kabyle, «une histoire vécue», comme tient à le souligner la poétesse qui a réussi à en faire un pur moment de poésie tant du côté de la composition et de la rime que de celui de la langue.
      Brahim Bahmed, enseignant de tamazight, précise : «Je dirais que, par l’acuité du regard qu’elle porte sur la société et son pouvoir sur les mots, la poétesse a réussi à être un témoin privilégié de son temps et de la société dans laquelle elle a grandi.»
      En outre, l’importance de l’épopée que Mlle Boughded a réussi à retracer avec une rime digne des grandes verves est d’avoir attaqué un sujet tabou en ces lieux reculés de la Kabylie.
      «Par cette épopée, la poétesse a réussi à faire sentir la joie, la tristesse, la peur et la colère au fil de la lecture, avant de terminer par une note de bonheur après les retrouvailles des deux amants qui, tout au long du récit, sont sujets à polémiques, à critiques et à toute sorte de jalousie», souligne M. Bahmed. Une histoire véridique qui se terminera par un mariage…

R. C.

Le Soir d'Algérie 24 mai 2005
L’hymne à l’amour

      “Ce n’est pas de la simple poésie mais un véritable chef-d’œuvre”, telles sont les impressions d’un critique de la poésie et enseignant de tamazight, M. Bahmed Brahim, au sujet d’un recueil de poésie sorti récemment au compte d’auteur et magistralement réussi par Mlle Boughded Laldja.
      Ce recueil, qui est en fait une épopée de 49 pages de dialogue entre l’amant et la maîtresse, relate une histoire d’amour dans un village kabyle ; “une histoire vécue”, comme tient à le souligner la poétesse qui a réussi à en faire un chef-d’œuvre tant du côté de la composition et de la rime que de celui de la langue.
      “Je dirais que par l’acuité du regard qu’elle porte sur la société et son pouvoir sur les mots, Mlle Boughded a réussi à être un témoin privilégié de son temps et de la société dans laquelle elle a grandi”, dira encore M. Bahmed Brahim. Et ce qui rehausse encore plus la valeur de cette épopée, il y a d’abord et paradoxalement le niveau d’instruction de l’auteur qui n’a pas dépassé le primaire. En effet, ceci, loin d’être une tare, la poétesse en a fait une qualité en devenant une autodidacte tellement elle a excellé dans le verbe du terroir qu’elle manie parfaitement bien ayant échappé à toute forme d’agression dont sont victimes les Kabyles et leur langue avec le brassage des autres cultures et langues et sans l’étude de la leur.
      En outre, l’importance de l’épopée que Mlle Boughded a réussi à retracer avec une rime digne des grands spécialistes de la poésie, est d’avoir attaqué un sujet tabou en ces lieux reculés de la Kabylie tels que ce village natal de la poétesse, Iwadhiyen n’Ath Laâziz, dans la wilaya de Bouira. En somme, comme a tenu à le souligner notre critique, “par cette épopée, la poétesse a réussi à faire sentir la joie, la tristesse, la peur et la colère au fil de la lecture, avant de terminer par une note de bonheur après les retrouvailles des deux amants qui furent tout au long du récit sujets à polémiques, à critiques et à toute sorte de jalousie”.
      Une histoire véridique qui se terminera par un mariage, nous dira Mlle Boughded, qui jure par tous les saints que les deux amoureux ont actuellement trois enfants. Et c’est probablement là que réside cette vérité tant ressentie qui a fait la réussite de cette épopée. Par ailleurs, et au sujet de l’édition de ce recueil, Mlle Boughded a tenu à rappeler qu’elle n’a été éditée que grâce à l’apport personnel de l’auteur qui a recouru aux prêts pour payer les frais d’impression.
      Depuis plus d’un mois, Mlle Boughded sillonne les librairies de la wilaya pour écouler son recueil et récupérer l’argent dépensé. Une entreprise fatigante mais qui n’est rien par rapport au rêve réalisé, celui de voir le livre sur les étals et surtout entre les mains des amoureux de la poésie amazighe. Cela étant, l’autre rêve de Mlle Boughded, aux côtés de ses autres poèmes et histoires qu’elle espère éditer très bientôt, est de voir “son épopée” adaptée en film et portée sur les écrans.

Y. Y.

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