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Zighcult
1 décembre 2005

Tamazight au présent


Azul,

Plusieurs intervenants dans les forums amazighs ont récemment soulevé la question de la dynamique de la langue tamazight. De nombreux amazighophones expatriés maitrisent très mal l'écrit, et les cours en tamazight ne sont pas disponibles et/ou attrayants. La majorité étudient tamazight d'une facon auto-didacte. Toutefois, il y a un manque criant de méthodes d'apprentissage.

Souvent les méthodes existantes utilisent des textes archaïques, des vieux textes datant de l'époque coloniale, des vieux contes récupérés par des chercheurs, etc... Ces méthodes s'adressent surtout à des linguistes ou à des chercheurs dans le domaine amazigh. Les manuels de grammaire existants souffrent souvent de ce manque de textes en néo-amazigh et qui parlent de la modernité et de l'actualité.

Il serait salutaire que les spécialistes de tamazight se penchent sur cette question, et se lancent dans des travaux de traduction de textes modernes en tamazight si l'on veut que les jeunes et les enfants aient le goût d'apprendre cette langue. Il serait approprié de produire des documents arrimés sur la vie et la réalité des Imazighen d'aujourd'hui ; des textes qui parlent de notre mode de vie en ville (à Alger, à Paris, à Marseille, à Agadir, à Tizi, à Bgayet, à Montréal, etc...). Il serait aussi pertinent de produire des lexiques de vocabulaire spécialisé. Par exemple, le language érotique, ou de l'amour reste encore tabou, et seul l'écrit permettra de l'enseigner aux jeunes.

De même, afin de susciter une dynamique de l'écrit, il serait important de développer des modèles de lettres pour encourager les gens à des relations épistolaires en tamazight. L'internet constitue aussi un puissant moyen pour nous aider dans cette phase de passage de l'oralité vers l'écrit. C'est ainsi que le forum de discussion Amazigh-net (crée en Amérique du Nord depuis plus de 10 ans) et la revue életcronique "Tabrat n Yimedyazen" (crée en 2002) sont en train de faire un excellent travail dans ce sens.

Enfin, des lexiques kabyle-chaouia, kabyle-riffain, kabyle-tachelhit, etc... sont aussi nécessaires pour favoriser les échanges inter-amazighophones, et l'émulation entre les Imazighen.

L'hocine Ukerdis

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