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Zighcult
18 octobre 2006

Un royaume berbère original , très mal connu. Le royaume des Barghwata

barghwata

Au sud de l'oued SEBOU, les Barghwata fondent un petit état indépendant en 744 dans le Maroc occidental, qui pratique un islam altéré et dure jusqu'à la fin du XIe sc. Sur la Méditerranée, deux autres petits états musulmans se détachent : l'un arabe, fondé à Nakour de 809 à 917, l'autre berbère à Sebta (Ceuta) qui dure jusqu'en 931.

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C est Youssef Ben Tachfine qui vint a bout des Barghwata et qui unifia le Maroc

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Ce texte n’a pas prétention d’apporter des éléments nouveaux sur ce royaume berbère tout au moins original . Il s’agit pour moi à travers cet article de la faire connaître un peu plus.

En effet , très peu de chercheurs contemporains se sont réellement intéressés à ce à ce sujet  (mis à part l’excellent travail de Talbi et le travail sur l’origine du nom de M . Redjala ). 

            Les sources historiques sont peu nombreuses et  et peu fiables pour parler sans prudence de ce royaume qui a pourtant duré quatre siècles . 

            La question fondamentale , à mon avis , est de savoir pourquoi il ne reste plus de documents écrits contemporain des Berghwata . On pense spontanément que les archives ont été volontairement détruites pour faire passer dans l’oubli un peuple qui dérangeait et qui remettait en question des valeurs arabes et islamiques déjà bien implantées à cette époque .

Quelle est l’origine de ce royaume ?
Les sources historiques diffèrent quand à leur origine . Des trois traditions qui nous sont parvenues , celle de Cordoue est la plus importante puisque confirmé par Abou Salih Zemmour , grand prieur , dépêché en ambassade auprès du Calife arabe de Cordoue par le septième prince de la Dynastie des Berghwata au milieu du dixième siècle . 

        Cette tradition qui nous est rapportée par El Bekri , Ibn Idari et Ibn Khaldoun nous apprend que le fondateur de cette dynastie , Tarif , était originaire de Salé et était de confession juive . 

          Bien que plausible , cette tradition n’est pas sûre puisque si l’on en croit Ibn Khaldoun , les barghwatatis font partie de la grande tribu des Masmouda et auraient existé avant l’Islam . De plus , El Bekri rapporte une autre source selon laquelle barghwatai serait une simple déformation de Barbat , localité espagnole , où  vécut le troisième prince de la Dynastie Tarifienne . M . Redjala , chercheur à l’Iremam ( Aix – en Provence) , vient ajouter à la confusion en proposant sa propre interprétation . Il les fait en effet venir des BALAGHWAT qui seraient partis de l’actuelle LAGHWAT ( Algérie) vers le TAMESNA (Maroc) . 

          La question posée n’a donc pas encore trouvé de réponse . Voilà une piste de recherche fort intéressante .

Quel est l’intérêt de mieux faire connaître ce Royaume ? 
L’originalité des Berghwata réside dans le fait que les connaissances acquises auprès des arabes ont été retournées contre eux . Le rejet de cet « autre » , vu comme un étranger conquérant , s’est exprimé violemment mais avec une radicalisation extrême . 

         Durant quatre siècles ( 741 – 11 – 1148 ) , ce Royaume de Tamesna occupant l’espace entre Salé et Azemmour sur la côte atlantique marocaine , s’était donné un prophète , un nouveau coran et utilisait le berbère comme langue officielle .

          Ce particularisme lui a valu les geôles de l’histoire . 

Naissance du Barghwatisme
Pour mieux comprendre la doctrine des barghwatis , il est utile de la situer par rapport au mouvement kharidjite , c’est au septième siècle que Ali devait théoriquement se rendre maître du Califa . Ce dernier lui fût contesté par Moawiya et il s’en suivi un arbitrage qui fut à l’origine d’une désertion d’un nombre important de soldats de l’armée d’Ali . Ces kharidjites (du mot kharadji..sortir furent persécutés et trouvèrent refuge en Algérie où ils prospérèrent . 

          La doctrine kharidjite prônait en effet l’égalitarisme et les berbères y adhérèrent en masse pour marquer une opposition au pouvoir central arabe qui refusait d’accorder les pleins   droits aux populations autochtones . 

          Tarif , fondateur du Royaume des Barghwata , s’était d’abord fait sofrite , une tendance dure du mouvement kharidjite , et combattit auprès de Maysara chef militaire kharidjite . Son engagement s’expliquerait par une volonté d’être musulman mais berbère . 

          Lorsque les kharidjites perdirent la bataille de Kairouan , Tarif se refugia et fonda sa dynastie dans la première moitié du huitième siècle . Il continua son combat contre l’occupant arabe qui n’accordait que le statut de deuxième collège aux berbères musulmans . l’idéologie barghwatie est donc née d’une volonté de lutter contre l’oppression . Les Tarifiens franchirent le Rubicon en rejetant à la fois l’Islam comme religion et l’arabe comme langue . 

         En fait la religion Barghwatie fut l’œuvre de Salih fils de Tarif , mais restait publiquement musulman pour des raison de sécurité . C’est son petit fils Younes ( deuxième partie du neuvième siècle ) fils de Lyes qui divulga la prophétie et l’imposa par les armes .

En quoi consistait la religion des Barghwata ?
Lorsque Younes révéla la prophétie , il l’attribua à son grand – père qui fut un exemple de sagesse . Mais il faut citer une autre particularité , les chefs de la Dynastie Barghwatie étaient prophètes de père en fils . 

         La stratégie de Younes pour lutter contre l’occupant était de présenter face à l’Islam une religion qui leur était propre et face l’arabe le berbère . 

          Pour justifier l’utilisation du berbère , Younes fait appel à une sourate coranique : « Nous avons envoyé à chaque peuple un prophète qui lui parlerait dans sa langue. » Comme il fait toujours appel au Coran pour légitimer Salih , qui selon lui était nommément annoncé comme dernier prophète . Younes fait alors appeler son grand – père WER YELLI WARA  ( celui après qui il n y a personne). 

          Le livre Barghwati qui fut révélé en berbère contenait quatre vingt (80) chapitres et retient de nombreux titres propres au Coran et à la Bible. Le message devait servir , entre autre , à pratiquer les dix prières ( 5 de jour , 5 de nuit ) après des ablutions touchant la presque totalité du corps. 

         En fait cette religion s’avérera plus exigeante que le Coran musulman . Il fallait prouver qu’on pouvait aller encore plus loin dans la voie de pureté et de l’ascétisme . Ainsi en plus du mois de carême ( qui ne coïncidait pas avec celui des musulmans ) , il fallait jeûner de nombreuses autres journées dans l’année . Le zèle était poussé jusqu'à réciter tout le livre à chaque prière . Les restrictions alimentaires étaient encore plus draconiennes et la polygamie était sans limite . 

         Tout était donc fait pour élargir au maximum le fossé entre eux et les Arabes .

Du point de vue de la langue
Faute d’archives , détruites vraisemblablement , il est difficile de se prononcer quant à l’utilisation du berbère dans les affaires administratives . Cela n’est néanmoins pas impossible puisque Abu Salih Zemmour , grand prieur de la Dynastie Tarifienne à Cordoue , parfait en berbère et se faisait traduire en arabe par un interprète . De plus nous savons que leur livre a été révélé dans leur langue . 

         Tout concorde donc pour penser que le berbère avait statut de langue officielle , unique fois dans l’histoire des Berbères . 

          Ainsi donc comme pour le Donatisme ( 305 ap .J.C ) dans la période romaine , où le kharidjisme (740) , le barghwatisme a été un instrument de lutte contre une répression militaire et une oppression culturelle . 

          Il s’agissait pour les berbères d’affirmer pleinement leur berbérité à travers leur propre langue et leur propre religion .

                    Mouloud lounaouci      « Imazighen Ass – A » Revue culturelle de l’association   TAMAZGHA – ISSN -    1255 –    6416 – N° 2/3 Mars 1995.

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Fatima MOUTAOUKIL
Parimazigh n°2

L'avènement des Barghwata sur la scène politique marocaine, vers le milieu du VIIIe siècle constitue un événement fort remarquable dans la mesure où leur royaume a résisté pendant plus de quatre siècles, en dépit des luttes continuelles qu'il a dû mener contre les attaques des puissances qui lui étaient contemporaines. En effet, et jusqu'au milieu du XIIe siècle, les Barghwata ont su sauvegarder leur souveraineté et leur indépendance.

Ils ont subi les attaques successives des Idrissides, des Fatimides, des Zirides, des Zanata et même des Almoravides. Toutes ces puissances ne seront parvenues à les anéantir. En effet, ce sont seulement les Almohades qui en viendront à bout. Il est regrettable que nous n'ayons que très peu de renseignements sur ce royaume amazigh original. En effet, nous n'avons pas de sources écrites exprimant le point de vue des Barghwata par rapport à leur histoire. Il est vraisemblable que toutes les archives qui les concernent ont été délibérément détruites pour faire passer sous silence l'existence d'un peuple qui dérangeait les idéologies arabo-islamiques qui avaient déjà atteint une grande ampleur au Maghreb.

Les sources historiques que nous possédons sont des sources largement postérieures aux Barghwata et qui sont d'ailleurs peu fiables, présentant souvent un contexte historique contradictoire et très confus. Selon l'étude de Talbi, ces sources représentent trois traditions. La première et la plus ancienne est attribuée à Ibn Hawqal, qui se trouvait à Sigilmassa vers 952, mais les renseignements qu'il a pu fournir sur les Barghwata ont été rédigés d'une manière hâtive, et souvent recueillis par l'intermédiaire d'autres personnes. Une autre tradition nous a été rapportée par un certain El Madhigi, dont on ne connaît ni l'identité, ni la position chronologique par rapport au royaume des Barghwata.

Néanmoins, la troisième tradition nous paraît plus intéressante. Elle nous parvient de Cordoue et son auteur est Abu Salih Zammur, le Grand Prieur des Barghwata, dépêché en ambassade par Abu Mansur Isa, le septième prince de la dynastie de ces derniers, auprès du calife cordouan, Al Mustanir, vers le milieu du Xesiècle. Cette tradition de Zammur est considérée comme la plus détaillée concernant les Barghwata. Elle a été rapportée par El Bakri, Ibn Idari et par Ibn Khaldun, bien que leurs interprétation comportent parfois des divergences de points de vue.

En fait, les Barghwata n'étaient au départ qu'une confédération de tribus, avec comme chef, Tarif, qui était semble-t-il originaire de Salé et de confession juive. Ils avaient participé aux combats de Maysara contre l'autorité arabe, après avoir adopté le schisme kharijiste, qui était la seule doctrine musulmane préconisant un égalitarisme total, et cette confédération tribale, en se ralliant à la cause kharijiste, voulait aussi manifester son indépendance vis-à-vis d'un pouvoir central arabe qui refusait d'en reconnaître un peuple fondamentalement autochtone. Mais après la défaite des Kharijistes dans la bataille de Kairouan en 741, les Barghwata se sont réfugiés dans le Tamesna (les plaines atlantiques entre Salé et Azemmur), où ils ont fondé leur dynastie. Ils ne constituent pas un groupe ethnique homogène, et Ibn Hawqal ainsi qu'Ibn Khaldun par la suite considèrent qu'ils font partie de la grande tribu de Masmuda.

 

Mais certains historiens pensent que le terme Barghwata n'est qu'une déformation phonétique du terme Barbati, un nom que portait Tarif, car il semblerait que ce dernier est originaire de la région de Rio de Barbate, en Espagne. Il est donc possible que les Banu Tarif aient adopté le terme Barghwata comme dérivation de Barbati, le fondateur de leur royaume, pour désigner leur nouvelle religion. Ce nom ne renvoie pas uniquement à une confédération tribale, ou à un royaume, il incarne surtout une secte religieuse, regroupant plusieurs tribus, adeptes d'une même confession.

La particularité curieuse de cette religion réside dans ce fait que les Barghwata ont cherché à travers leur doctrine une berbérisation radicale de l'Islam, en lui attribuant un aspect fondamentalement local. Ed. Michaux-Bellaire parle alors de cette berbérisation comme l'exemple « le plus frappant de la tendance des berbères à tout nationaliser à leur profit ».

En fait, c'est Salih, le fils de Tarif, et qui était aussi dans les armées de Maysara comme son père, qui se déclarait prophète, en prétendant être le « Salih Al Mouminin » dont un verset du Coran annonce la venue. Il compose alors un Coran en tamazight (berbère) comprenant quatre-vingt sourates qui portent les noms des prophètes et d'animaux. Il constitue également un code religieux très rigoureux prescrivant des interdictions alimentaires (des têtes des animaux, des œufs, des poissons non égorgés, ...). Mais ce code préconise aussi une vie ascétique et une austérité de mœurs, par la pratique de cinq prières par jour et autant la nuit, après des ablutions complètes. Et en plus du remplacement du jeûne du mois de Ramadan par celui de Rajab, les fidèles étaient aussi astreints d'observer de fréquents jeûnes hebdomadaires. Les règles de mariage sont également mises en place avec une polygamie sans limite et largement répondue, ainsi que l'interdiction des mariages avec les musulmans orthodoxes, assimilés aux infidèles.

Salih avait instauré cette doctrine originale tout en restant publiquement musulman pour des raisons de sécurité. Il part ensuite en Orient en laissant à son fils Ilyas la charge de prêcher la nouvelle religion. Mais c'est son petit fils Younus qui a pu donner une grande ampleur à la mission de ce grand père qu'il appelait War Yelli Wara (Celui après lequel il n'y a personne). Selon Al Bakri, il a en effet imposé cette nouvelle confession dès 841 par la persuasion et la force.

Par ailleurs, le livre saint des Barghwata est révélé dans la langue tamazight ainsi que les invocations répétées en tamazight après la prière publique, montrent que cette langue avait le statut de langue officielle dans leur royaume.

En tout cas, cette nouvelle doctrine religieuse apparaît comme un Kharijisme spécifique au Maghreb, intégrant à la fois la rigueur sofrite et ibadite et la tradition mahdite chiite. C'est une confession qui n'exprime pas une volonté de se libérer de l'emprise de l'Islam. C'est certes une façon de se démarquer des autres communautés. Mais pour ce peuple autochtone, cette nouvelle confession était avant tout une réplique réactionnaire contre une orientalisation imposée, afin de sauvegarder l'intégrité d'une berbérité indépendante.

Références

Charles-André. Julien, Histoire de l'Afrique du Nord des origines à 1894, Paris, Payot 1994.
G. Marçais, La Berbérie musulmane et l'Orient, Paris, 1948.
G. Camps, Les Berbères, mémoire et identité, Paris, Errances 1987.
Brahim Khalf El Aabidi, Les Barghwata au Maroc, Presse universitaire, Casablanca, 1983.

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Monsieur Johadi Lhoucine, Professeur d'histoire dans un lycée de Casablanca, vient de terminer la traduction des 114 sourates du Coran en Tamazight. Enfin, le Coran sera à la portée de millions de Marocains, et autres Maghrébins de confession musulmane, dont Tamazight est la langue maternelle. Rien de plus normal, pourrait-on penser. Et pourtant, le Coran en Tamazight provoque quelques remous au sein de l’establishment religieux au Maroc, car en donnant aux Imazighens l'accès à la parole d’Allah dans leur langue, cette traduction risque de saper l’autorité des tenants de l’arabo-islamisme. 
Le Coran a été traduit en plus de 40 langues. La Turquie, le Pakistan, l'Indonésie et l'Iran ont tous leurs versions nationales, accompagnées de leurs interprétations. Imazighens eux, non! Au Xe siècle, le royaume des Barghwata traduisit son Coran en berbère. Mais les Barghwata furent vaincus par les "puritains" sunnites qui les accusèrent d'apostasie. ILs firent brûler toutes les copies du Coran berbère, dont il ne subsiste que des fragments, conservés dans des musées occidentaux. 

L’absence de Coran berbère aide à comprendre pourquoi le Maroc fait partie du monde arabe, contrairement à l'Iran ou à la Turquie, par exemple. Depuis que les Arabes ont islamisé l'Afrique du Nord, il y a mille quatre cents ans, une élite arabophone s’est imposée comme pouvoir d'interpréter la parole d'Allah. Et les autorités entendent bien voir cette situation perdurer. Des sources proches du ministère des Affaires islamiques affirment que la publication de ce Coran berbère sera probablement interdite. 

Au delà de la traduction du Coran en Tamazight, on assiste à un regain d’intérêt en ce qui concerne les Barghwata. En effet, les intellectuels berbères entendent redonner sa juste place au passé barghwata dans les livres d'histoire marocains. Cette année, on a vu paraître de nombreux ouvrages non seulement sur les Barghwata, mais aussi sur la culture berbère préislamique. On n’est donc pas étonné de voir l'opposition islamiste du Maroc, de plus en plus virulente, présenter ces intellectuels comme de nouveaux Barghwata et les qualifier eux aussi d'apostats. 

Qu’à cela ne tienne! De toutes les façons, si le terrain du débat change, la stratégie des islamistes reste elle constante. Tantôt ils accusent les militants berbères de reprendre à leur compte l'idéologie des anciens colonisateurs, tantôt ils leur reprochent d’être des apostats. Dans un cas comme dans l’autre, ces tenants du pouvoir veulent continuer à marginaliser le peuple, le vrai peuple marocain. Jouissant d'une bien plus grande influence politique que les militants berbères, ils réalisent à quel point leur supériorité numérique s’amenuise. Car la renaissance berbère est en marche et rien désormais ne l’arrêtera, tant la conscience de cette génération d’Imazighens est grande. Monsieur Aseed, Professeur à Rabat, souligne que "Dans les années 70, tout ce que nous voulions, c'était la parité avec l'arabe. Aujourd'hui, après trente ans sans changement, les extrémistes appellent à la suprématie de Tamazight. Le combat est engagé." 

Force est de constater que l'intransigeance et l’extrémisme des Islamistes mettent en péril la paix civile au Maroc, comme dans les pays voisins. Personne aujourd’hui ne peut nier que l’Afrique du Nord est Berbère et que l’arabe est une langue et culture venue d’ailleurs. Bien que des populations berbères entières aient été arabisées au cours du temps, il n’en reste pas moins que peu de Nord Africains peuvent prétendre être d’origine arabe. Gabriel Camps ne précise-t-il pas dans son formidable ouvrage “Les Berbères, mémoire et identité, Editions Errance” en parlant des Nord-africains qui se croient arabes : “Mais bien rares sont parmi eux ceux dont les veines charrient quelques gouttes de sang arabe, de ce sang nouveau apporté par les conquérants du VIIème siècle ou par les envahisseurs bédouins du XIème siècle: Beni Hilal, Beni Solaïm, et Mâqil, dont les effectifs n’atteignaient pas 200 000 personnes d’après les estimations les plus optimistes”. 

Malgré cet état de fait, la berbèrité des peuples du Maghreb a longtemps été reniée. Aujourd’hui, il  faut leur rendre leur vraie culture et leur vraie identité. Ils doivent accéder à leurs droits fondamentaux d’apprendre leur langue à l’école, de communiquer dans leur langue, de pratiquer leur religion dans cette langue, et de s’appeler Massinissa, Yughurten ou Noumidia. L’histoire des Imazighens est une belle illustration que les peuples ne peuvent être forcés à épouser une autre identité  que la leur. Ainsi, malgré le poids du temps, Imazighens n’ont d’arabe que la langue qui leur a été imposée. 

(Source: “The Economist”, 13 Février 99).

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