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Zighcult
17 novembre 2006

Musique targuie: l'imzad, instrument de musique - Othmane Baly: Un virtuose du luth

Festival de l'imzad à Djanet

Un festival consacré à l'imzad, instrument de musique
traditionnel typiquement targui, organisé par
l'association des amis du Tassili aura lieu à Djanet
du 22 au 25 octobre 2002.

L’imzad, symbole de la culture targuie, est une vièle
monocorde dont la caisse de résonance est constituée
d'une demi-calebasse recouverte d'une peau tendue sur
laquelle sont pratiquées deux ouïes.Un archet en forme
d'arc flexible traverse la caisse de part en part. La
corde, une mèche en crins de cheval, est fixée le long
du manche de lanières de cuir.
L’exécution des airs est généralement accompagnée de
claquements de main ou de percussions.

A travers ce festival l’association des amis du
Tassili envisage de réhabiliter la musique de l’imzad
joué exclusivement par les femmes, en vue de recenser
les femmes détentrices de cette musique, faire prendre
en charge le patrimoine culturel par la population
locale et intéresser les institutions de recherche et
de valorisation du patrimoine.

Le programme du festival comporte un concours
d'interprétation musicale avec l'imzad et des
expositions d'instruments d'imzad, d'artisanat
traditionnel et d'art culinaire local.

Des circuits touristiques au musée du parc national du
Tassili, aux ksours de la région Djanet, et au site
naturel de l'oued Issendilene, figurent également au
programme de ce festival de l'imzad qui sera clôturé
par une remise de prix et un gala anime par le chantre
de la chanson targuie, Othmane Baly.

[Aps 20/10/02 13:23:43]

source

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Othmane Baly: Un virtuose du luth

[Aps 19/08/02 19:15:12]

Le chanteur Mebarek Othmani, connu sous le nom
artistique Othmani Baly, a réussi à faire connaître le
tindi de par le monde, avec un répertoire de 140
chansons en targui, de sa propre composition, de
quatre chansons en arabe et une en français.
Ce natif du village d'Ouballou à Djanet, dans le grand
sud-est algérien, est issu d’un environnement de
mélomanes et de poètes, sa propre mère faisant partie
de sa chorale, chante l'amour, la générosité,
l’immensité du désert et la vie quotidienne des
targuis.
Baly a débuté sa carrière en qualité de danseur
percussionniste.

Auteur compositeur et interprète de musique du genre
«tindi», Baly se vante de ce patrimoine touareg dans
toute sa diversité et sa richesse, notamment le tindi,
l'Ahal (mélodie sentimentale), le taberalem (rythmique
et transe), la rouhi et l'assedjadal.

L'artiste rappelle les joutes lyriques des poètes
dites «akabal n'imzad», qu’accompagnait la joueuse
d'imzad. Ces joutes oratoires tendent par les temps
qui courent à disparaître.

Baly tient à rappeler qu’a neuf ans, il s’exerçait
déjà à «fabriquer» son premier instrument. Il a
également joué de l'imzad (vieil instrument
monocorde), bousculant les us de la société targuie,
car cet instrument est réservé uniquement aux femmes.
Baly avait également enfreint les règles établies par
les Targuis puisqu’il se permit de chanter le tindi,
genre musical jadis également réservé aux femmes.

Par cette attitude frondeuse, le chanteur s'attira les
foudres de la société ; plusieurs fois ses spectacles
ont été émaillés d’incidents. Le chanteur rappelle a
cet effet qu’il avait perdu cinq luths et un de ses
percussionniste a eu la jambe brisée.

Le chanteur garde en mémoire, le geste de Mabrouk
Djoudi qui lui fit don en 1973 d’un luth, celui-la
même avec lequel il se produisit en 1978 lors de sa
première apparition publique.

Baly a déjà à son actif cinq CD, deux réalisés en
France intitulés «assouf» et «assike», un aux
Etats-Unis intitulé «assarouf» et deux lives, l'un en
France et l'autre au Venezuela.

Quinze années durant il s’est attelé à véhiculer ce
legs ancestral, en digne ambassadeur de la culture
algérienne à travers le monde.

[Aps 19/08/02 19:15:12]

source

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