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Zighcult
16 novembre 2007

12 ème salon international du livre en Algérie: 31 octobre-9 novembre 07

Salon international
du livre d’Alger
Du 31 octobre au 9 novembre 2007

Contexte
La douzième édition du Salon International du Livre d’Alger se tiendra du 31 octobre au 09 novembre 2007 dans une atmosphère d’ébullition culturelle propice aux échanges. En effet, grâce à la manifestation Alger, capitale de la culture arabe 2007, l’année des lecteurs et de l’industrie du livre aura été rythmée par un grand nombre de rencontres littéraires : le festival de la
poésie féminine (mars), la fête arabo-méditerranéenne du livre et de la bande dessinée (mai), un hommage à la Palestine à travers ses écrivains (novembre), entre autres. L’industrie de l’édition a également bénéficié d’aides à la traduction (auteurs algériens et maghrébins vers la langue arabe), à l’édition (auteures féminins, jeunes auteurs) et à la réédition.
Le salon, s’il est avant tout un événement grand public, se professionnalise et reste un palliatif pour les difficultés de la chaîne de diffusion-distribution qui existent dans le pays. L’Algérie était en 2006 le 14e pays client pour l’export du livre français (statistiques du SNE) et il est le second pays arabophone acheteur de droits français. Il s’affirme donc comme un partenaire privilégié de l’édition française. Rappelons que le bureau du Livre de l’Ambassade de France est très actif dans son soutien à la traduction et à la publication.
Cette année, nous vous demandons de nous fournir vos ouvrages en deux exemplaires car le stand BIEF sera organisé de la façon suivante :
- un espace d’exposition afin que les ouvrages soient consultables pendant toute la durée du salon,
- un espace dédié à la commercialisation des livres, cette dernière étant assurée par la ibrairie Multilivres dirigée par Omar Cheikh.
Par ailleurs, nous réserverons également un espace pour les ouvrages de Droit et STM. Nous conseillons vivement aux éditeurs référencés dans les catalogues BIEF 2007 de Droit-Sciences politiques et de Sciences-Médecine de participer à cette manifestation.

Grâce à l’inscription en ligne et à notre accord avec Electre, les livres que vous aurez sélectionnés sont présentés sur le site www.bief.org. Vous bénéficiez ainsi de l’exposition virtuelle de vos ouvrages.

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BILAN DE LA 12e EDITION DU SALON INTERNATIONAL DU LIVRE D’ALGER
Des couacs et des biznessmen ! 
Lesoirculture@lesoirdalgerie.com
Impensable ! Ce n’est pas arrivé et ce n’est pas près d’arriver ! Nous avons suivi le déroulement du 12e Sila et nous avons constaté, pendant une dizaine de jours, le spectacle affligeant des scellés posés sur le stand des éditions Inas.
Mais le plus choquant, c’est que tout autour de cette image symbolisant la position de la culture et de la libre expression en Algérie, c’est un autre mur en béton armé qui s’est érigé sous les yeux fermés à mi-clos des hommes de culture. Et si quelques rares voix se sont élevées par-ci par-là, le silence retentissant dans les allées et pavillons de la Safex a pris le dessus.
Et si les vendeurs de livres sont repartis les caisses pleines des recettes d’une année en librairie, ils reviendront encore l’année prochaine. Il est clair que si Bousaâd Ouadi avait fourni une liste complète de ses ouvrages en temps voulu, une
autre situation, peut-être pire que celle-ci, se serait produite ! Un autre scénario aurait émergé… mais aucun prétexte n’aurait existé.
Au-delà, même si Mohamed Benchicou n’a pas été retenu au 12e Sila, son livre les Geôles d’Alger, se vend par lot entier et les tirages en imprimerie augmentent au rythme de ses rencontres avec les lecteurs detoutes les régions d’Algérie.
Sam H.
ET SI LES EDITEURS AVAIENT RETIRE LEURS PARTICIPATIONS AU SILA ?
A tort où à raison ! Un premier bilan des évènements
de la 12e édition du Salon international du livre d’Alger (Sila) s’imposait. Nous avons rencontré Salah Chikirou, directeur central à l’Agence nationale de communication et publicité (Anep) et membre du comité chargé de l’exécution du Salon. Il faut cependant rappeler que le directeur général de l’Anep et président du comité d’organisation, Ahmed Boucenna, s’est totalement déchargé du préjudice causé aux éditions Inas au moment de la fermeture brutale de son stand.
Nous avons assisté en direct à cette situation presque comique où les retombées de cette affaire ont été confiées à la va-vite aux soins de Salah Chikirou qui ignorait tout au départ. Face à son patron, ce gestionnaire a tout de même accepté de porter cette lourde responsabilité de dernière minute contrairement aux autres membres du comité qui se sont défilés. Ces derniers ont préféré s’abstenir de tout commentaire à l’image de Ahmed Boucenna.
Alors simple infraction à la réglementation ou prétexte à l’interdiction du livre de Mohamed Benchicou ? Salah Chikirou nous répond...
Sam H.
SALAH CHIKIROU AU SOIR D’ALGÉRIE
Je n'ai rien à cacher. La décision de fermer le stand Inas revient au comité d'organisation. Dans cette histoire, tout est parti dans tous les sens. Pour le reste, je ne sais pas ce qui s'est passé puisque je n"étais pas là.

Le Soir d’Algérie :
Comment évaluez-vous cette 12e édition du Sila ?

Salah Chikirou :
La 12e édition du Sila, reste un franc succès malgré quelques couacs.
L’élément révélateur qui permet de dire cela est, d’une part, que cette manifestation a drainé un peu plus de monde malgré les intempéries et l’entrée symboliquement «payante» et le fait que les visiteurs ont pris d’assaut l’ensemble des stands.
D’autre part, nous avons engagé cette année un processus qui a eut pour objectif de rehausser l’envergure du Salon du livre dans son organisation à un niveau international.
D’ailleurs, de ce fait, nous avons dérangé beaucoup de personnes qui habituellement étaient installées dans un petit confort personnel de tous les ans. Il faut dire qu’ils commençaient à être plus ou moins néfastes pour le Salon.
Avec ce procédé, nous voulons revenir à un réel salon d’éditeurs et de couper court avec tous les marchands et biznessmen qui pullulent autour.
Salon ou vente en gros de livres, le Sila a surpassé le cap de la foire…
Comme vous savez, le Salon bénéficie d’une importante exonération d’impôts. Et beaucoup de participants utilisent cette parcelle pour fructifier leur commerce. Je n’ai rien contre le commerce de livre mais qu’au moins il y ait une justice. Comment voulez-vous qu’un éditeur étranger, qui paie son stand 85 dollars le mètre carré, vienne avec sa marchandise et trouve son propre produit vendu à côté par un importateur local qui lui a loué son stand 3 000 DA le mètre carré ? Il y a comme une concurrence déloyale. Le gros problème est d’organiser et de maîtriser tout le flux de livres et de littérature qui débarquent chez nous tous les ans et d’essayer de faire de ce Salon un réel point de rencontre de tous les professionnels du livre et des éditeurs ; qu’il n’y ait pas que de la vente du livre mais aussi des échanges et de la vente de droit des livres sans compter le cachet culturel. En fait, tout ce qui a trait à un Salon international du livre.

Au 5e jour, beaucoup d’exposants n’étaient pas encore installés, comment expliquezvous cette situation ?

Parlons-en des stands vides qui ont failli devenir presque une affaire. Sur les 580 exposants présents, au lendemain de l’inauguration du Salon, 560 exposants avaient récupéré leurs marchandises. Il restait une vingtaine qui n’avait pas reçu encore leurs marchandises
pour une raison ou une autre.
Il y a ceux qui n’avaient pas encore réceptionné de leurs pays d’origine les marchandises, notamment nos amis jordaniens, représentés par une dizaine de maisons d’édition, dont la marchandise n’a pu intégrer le port que samedi matin.
Aussi, il y a ceux qui ont remis les documents douaniers que jeudi matin, c’est le cas des Marocains et des Tunisiens, et vous n’ignorez pas que chez nous, le week-end c’est jeudi et vendredi, donc la procédure de dédouanement ne peut se faire que le samedi. Restent ceux qui n’ont pas pas accompli les formalités d’usage pour prendre possession de leurs marchandises et de leurs stands.
Peutêtre que le comité d’organisation est responsable du retard d’un ou deux éditeurs, mais c’est quoi un ou deux éditeursen comparaison de 580. C’est vrai que ça ne devrait pas arriver sauf que chez nous, quand les 560 exposants sont satisfaits, ce n’est pas un problème mais quand une vingtaine ne l’est pas, ça devient un problème.
J’adhère à cette forme de critique acerbe qui nous pousse de toute façon à avancer et à nous améliorer.

Des allées de pavillons déserts et une bataille rangée entre des éditeurs pour un même stand, ce n’est pas logique…

Ce sont simplement des maisons d’édition inscrites mais qui ne sont pas venues. Comme on attribue à chacun son stand avant l’inauguration, à l’ouverture, parmi les exposants qui avaient pris possession des locaux alloués, il s’est trouvé des absents.

Il y a des éditeurs qui sont arrivés à Alger avec quatre jours de retard…

Oui, effectivement. Une cacophonie a eu lieu. Nous avons eu affaire à un problème dû à l’indiscipline des éditeurs.
Certains sont allés jusqu’à squatter des espaces qui ne leur appartenaient pas. Les stands étaient numérotés mais cela n’a pas empêché ces forains de nous créer des problèmes terribles.
On ne peut pas sévir dans ces cas-là sauf que nous insistons auprès de ces gens pour libérer les lieux.

Comment expliquez-vous le manque de coordination avec les services des douanes ?

Initialement, lorsqu’on a démarré l’organisation de ce 12e Sila, la formule consistait à ce que l’éditeur s’inscrive avant le 30 juillet avec une liste des ouvrages à présenter à la commission nationale interministérielle de validation.
Ensuite, on saisit par courrier l’exposant pour lui signifier son inscription mais aussi les exigences de la commission.
C’est-à-dire, qu’il peut ou non exposer tel ou tel ouvrage.
Déjà à l’origine, on écarte ainsi les marchandises non désirées en Algérie.
Beaucoup ont respecté cette démarche mais d’autres l’ont ignorée dont les quatre éditeurs qui ont vu leurs stands fermés.

Un seul transitaire pour toutes les opérations douanières ?

Je suis d’accord pour dire qu’un seul transitaire ne suffit pas. C’est peut-être la le seul point de l’organisation du Sila.
Mais nous comptons y remédier !

A ce propos, qui a décidé de la fermeture des stands Inas ?

Pour ce stand qui a fait couler beaucoup d’encre, Bousaâd Ouadi, directeur général des éditions Inas m’a fait part de sa volonté de participer dix jours avant l’inauguration du Sila.
Comme c’est un éditeur connu et avec qui je noue une amitié de longue date, et puis à ce moment-là, il était encore possible d’inscrire les quelques retardataires nationaux, on lui a attribué un stand de 9 m2.
Je lui avais dit de me remettre une liste des ouvrages à exposer comme c’est le cas pour tout le monde. La liste a été transmise à la commission compétente puis validée.
Le lendemain de l’inauguration officielle, les éléments des éditions Inas ont placardé un peu partout dans le pavillon central des affiches annonçant la vente-dédicace du livre de Mohamed Benchicou. Et comme ce livre ne figurait pas dans la liste, jeudi matin, j’ai reçu le directeur des éditions Inas et sa représentante commerciale pour leur dire qu’on ne pouvait pas outrepasser le règlement intérieur.
Ils doivent s’en tenir à la liste qui a été remise. A partir de ce moment, les choses ont viré vers une autre pente et plus personne ne pouvait les maîtriser jusqu’au moment où il y a eu fermeture du stand.
Je n’ai ni la volonté ni le pouvoir d’interdire quoi que ce soit. Pourquoi voulez-vous que j’interdise un produit en vente libre partout ailleurs ?
C’est une aberration. Je pense qu’il y a un problème d’éthique par rapport à l’éditeur qui n’a pas respecté un engagement moral avec l’organisateur et un problème d’éthique également quant au traitement réservé par une certaine presse à cette “affaire”.
On est parti sur une pente focalisant sur un faux problème.
Un faux problème mais une décision radicale…
Je n’ai rien à cacher. La décision de fermer le stand Inas revient au comité d’organisation.
Dans cette histoire, tout est parti dans tous les sens. Pour le reste, je ne sais pas ce qui s’est passé puisque je n’étais pas là.
Pour moi, je vous le dit, ça reste un problème de réglementation, ni plus ni moins. Au cours du Sila, il faut savoir que nous avons également fermé quatre autres stands pour les mêmes raisons. Il s’agit des éditeurs égyptiens, Dar Abou Bakr Sedik, Dar Ibn Haytem et Dar Enafida ainsi qu’un éditeur libanais, Dar El Amir.
Je suis républicain, je l’ai toujours été et je le resterai toute ma vie. Je respecte les lois de la République. Je vais vous confier un secret. J’ai reçu des doléances de la part de mon éditeur. En effet, j’ai écrit un livre, le 30 septembre dernier. C’est-à-dire deux mois après l’envoi de la liste d’ouvrages à exposer de mon éditeur pour le Sila. Il est venu tout content avec ses affiches me disant qu’il allait l’exposer. Ma réponse a été négative du moment qu’il était en infraction avec le règlement intérieur, même s’il s’agissait de mon livre.
Une décision récusée par certains membres du comité…
Concernant la position de certains membres du comité, là aussi je n’ai pas de commentaire à faire. Ceci dit, dans un comité, on est censé être solidaire vis-à-vis des décisions.

Cela dit, comment expliquez-vous la manière brutale utilisée par les agents de sécurité de la Safex à l’encontre des éditions Inas ? Ce ne sont pas des criminels ?

J’étais absent. Je n’ai pasde commentaire là-dessus !

C’est quand même vous qui êtes chargé de l’organisation?

Oui. Cependant, quand on est chargé de l’organisation d’un tel événement, on ne peut pas
être au four et au moulin.
Maintenant, il y a plusieurs intervenants dans cette affaire. Je suis contre la violence de toutes sortes. Dans ce genre de situation, il y a toujours des dépassements et des malentendus.
Au-delà, je ne peux pas faire de commentaire et je n’étais pas là.
Je ne suis pas un superman pour aplanir et diriger le comportement des uns et des autres.

Concernant le communiqué de certains éditeurs qui n’auraient pas remis de liste d’ouvrages et dont les stands n’ont pas été fermés, vous pouvez nous en dire plus ?

En parlant de solidarité, ces mêmes éditeurs tels que Barzakh, Apic, Dalimens… ont remis une liste de leurs ouvrages à exposer le plus normalement du monde.
Pour preuve, je peux vous montrer les listes. Le problème de cette liste n’est pas fortuit.

Un petit détail de taille, l’affiche du Sila, traduite en français, prend un autre sens…

Justement. Pour la première fois, au sein du comité d’organisation, nous avons décidé du titre en arabe Tabit oua moutahawel, en référence au magnifique livre de Adonis.
Quelle meilleure personnalité qu’Adonis pour représenter la culture arabo-arabe, qui plus est, cette édition du Sila a été placée dans le programme de l’évènement “Alger, capitale de la culture arabe”.
On a eu beau chercher une équivalence en français, on n’a pas trouvé mieux que Liberté et imaginaire.
Ce n’est pas une traduction intégrale mais plus une adaptation approximative qui sied, par ailleurs, très bien à l’illustration.

Propos recueillis par Sam H.

Le Soir d’Algérie Culture Jeudi 15 novembre 2007 - PAGE10

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