Attentats d'avril en Algérie
La nébuleuse terroriste a revendiqué les deux attentats suicides qui ont fait 23 morts et 162 blessés en plein centre d'Alger.
Al-Qaida replonge l’Algérie dans le cauchemar terroriste. Dans un appel
téléphonique à la chaîne al-Jazira, un homme se présentant comme le porte-parole
de la branche d’al-Qaida au Maghreb (ex-GSPC) a en effet revendiqué les deux
attentats qui ont frappé mercredi la capitale algérienne.
Deux attentats quasi-simultanés ont visé mercredi matin le Palais
du Gouvernement ainsi que le commissariat d’un quartier proche de l’aéroport
international. Ils ont fait, selon un nouveau bilan provisoire, 23 morts et 162
blessés.
De source policière, il
s’agit dans les deux cas d’attentats suicides. « L'attentat a été perpétré par
un kamikaze qui a lancé sa voiture contre le poste de garde du Palais » du
Gouvernement, a déclaré un officier de police anonyme. Un autre officier de
police a également affirmé que le commissariat du quartier avait été attaqué par
deux voitures-suicides.
Regain de violence
Depuis
plusieurs mois, l’Algérie, qui pensait en avoir fini avec le terrorisme, est
touchée par un regain de violence. Le 29 octobre, deux attaques au camion piégé
avaient déjà visé des commissariats de la banlieue-est de la capitale
algérienne. Au moins trois personnes avaient été tuées. Il s’agissait des
premiers attentats dans la région depuis l’été 2003.
Depuis le début de
l’année 2007, une cinquantaine de personnes ont péri dans des attaques. L’une de
ces attaques visait un autocar transportant une vingtaine de ressortissants
russes employés de la société Stoitransgaz, chargée de poser des canalisations
de gaz dans la région d’Aïn Defla (ouest d’Alger). Un ingénieur russe a péri
dans cet attentat, revendiqué par al-Qaida au Maghreb, le nouveau nom du GSPC,
qui a dédié ce « fait d’armes » à « nos frères musulmans en Tchétchénie ».
À
l’instar de l’attentat de Bouchaoui commis à la mi-décembre contre une filiale
d’Halliburton, l’attaque d’Aïn Defla semble illustrer la volonté
d’internationalisation de ce groupe concentré auparavant sur le djihad local.
Selon le quotidien algérien Liberté, la police aurait démantelé le mois dernier
un réseau soupçonné de fournir des armes au GSPC.
photo Reuters: Louafi Larbi
source article: Le Figaro