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Zighcult
15 juin 2006

Deux contes en berbère

ACELHÎ D WAÀRAB
G°mern yan ucelhî d yan waàrab, amzên yat teskkurt d yan waghuct. Lligh ten-umzên, inna waàrab-lli ucelhî : « Bdû yangh tag°mert-ad. » Inna yas ucelhî : « Ssgerfegh-ak : ad asigh taskkurt, tasit kiyyi waghcut, neghd at tasit waghcut, asigh taskkurt, aynna trit. » Ar ittals i wawal-ann, aylligh inna-yas waàrab-lli : «  Ac ka tgul a had leqrufi ? Wellâh, mul had eccettâb a ma neddih ! »

LE CHLEUH ET L'ARABE
Un Chleuh et un Arabe étaient allés à la chasse et avaient pris une perdrix et une pie. Quand ils les eurent pris, l'Arabe dit au Chleuh : « Partageons-nous cette chasse. » Le Chleuh lui dit : « Je te donne le choix : je prends la perdrix et toi tu prends la pie, ou tu prends la pie et moi je prends la perdrix, comme tu veux. » Et de répéter cette phrase jusqu'à ce que l'Arabe lui dise : « Que dis-tu, ô paysan ? Par Dieu, je ne prendrai pas l'oiseau à la grande queue. »

°°°000°°°

IMIKER D BAB N TEGMMI
Idda yan imiker ikcem s tegmmi n yan urgaz gh yîd. Ur gis illi ma ittak°er abla tumzîn. Bab n tegmmi izêr-at lligh n ikcem s tegmmi. Ifss, ur as-inni yat. Ikks imiker aqccab-nnes, iàmmer-t s tumzîn, isers-t. Iddu ar ittmurruy gh tegmmi is ra yaf kra n teghawsa yâdnin. Bab n tegmmi yusi aqccab n imiker-lli iàmmer s temzîn, ihêdû-t gh yan lmakan. Lligh d yudâ imiker ur d yufi yat, yaf d aqccab lli lâh-t. Iddu a iffugh gh imi. Inna yas d bab n tegmmi : « Igh teffught, teqqent imi. » Inna yas imiker : « Skar asn ghikad, ad akk° ur teqqent imi. »

LE VOLEUR ET LE PROPRIÉTAIRE DE LA MAISON
Un voleur entra dans la maison d'un homme pendant la nuit. Il n'y trouva à voler que de l'orge. Le propriétaire le vit entrer dans la maison. Il se tut et ne lui dit rien. Le voleur enleva sa chemise, la remplit d'orge et la déposa sur le sol. Puis il se mit à parcourir la maison pour voir s'il y trouverait quelque chose d'autre. Le maître de la maison prit la chemise plein d'orge et la cacha en quelque endroit. Quand le voleur revint, il ne trouva plus rien, et chercha la chemise, mais elle avait disparu. Il sortit par la porte. Le propriétaire de la maison lui dit alors : « Quand tu seras sorti, ferme la porte. » Le voleur lui dit : « Agis ainsi avec les autres voleurs, ne ferme point du tout la porte. »

source

Tirés de l'ouvrage de Jean PODEUR
Textes berbères des Aït Souab,
édités et annotés par
Nico van den Boogert, Michelle Scheltus, Harry Stroomer.
Édisud / La Boîte à Documents, 1995.

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