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Zighcult
22 décembre 2005

L’art, la mémoire

Achour Cheurfi vient de publier aux éditions ANEP un nouvel ouvrage intitulé le Livre des peintres algériens (dictionnaire biographique). Ce dictionnaire de 249 pages englobe près de 1 500 notices représentant des artistes de plusieurs générations, dans les différents styles, sans distinction aucune : des sculpteurs, des céramistes, des calligraphes, des enlumineurs, des miniaturistes, des caricaturistes, des déistes, etc.
Le livre s’ouvre par un poème écrit par un artiste peintre, Moncef Guita : «Peindre ! / Revivre/ Au plus près/ De la vie/ Besoin de certitude ?/ Amère réponse/ Au goût/ De terre salée/». Dans la présentation, l’auteur explique les différentes difficultés qu’il a rencontrées lors de l’élaboration de ce livre.
Un travail titanesque qui nécessite beaucoup d’adresse, un esprit de synthèse, une bonne organisation et de la patience pour faire montre d’une certaine objectivité. «En dressant ces biographies, l’une des difficultés était sans doute de faire en sorte que la vie et l’œuvre d’un artiste soient saisies en quelques lignes, parfois en quelques mots, ce qui crée un déséquilibre certain entre les notices elles-mêmes, certaines paraissant plus fournies et mieux élaborées que d’autres.» Achour Cheurfi, en sa qualité de journaliste informé sur l’actualité, abordera aussi la question du budget réservé à la culture ; il note : «La part que représente le secteur de la culture dans le budget de l’Etat n’a jamais dépassé depuis 1962 à ce jour, 0,12 %.
C’est dire l’effort qui reste à entreprendre, à tous les niveaux, pour que l’intérêt pour la culture dépasse le stade du discours. L’auteur donne également un aperçu général sur les arts plastiques en mettant l’accent avant tout sur l’art traditionnel, considéré jusqu’à présent comme art domestique, à l’image de la poterie, la céramique, le tissage, la sculpture sur bois, le travail du fer, le travail du cuivre et de l’argent qui font partie du patrimoine algérien.
Concernant la peinture, il cite les premiers peintres algériens qui, chacun à sa manière, ont créé un genre particulier où l’Algérien peut s’identifier, comme M’hamed Issiakhem, Mohamed Racim, Mohamed Khadda, Abdellah Benanteur, Mohamed Louail, Ali-Ali Khodja, Choukri, Mesli et autres.
Achour Cheurfi est né En 1955 à Mila. Il est journaliste, poète et nouvelliste. Achour Cheurfi s’est spécialisé ces dernières années dans l’élaboration de dictionnaires biographiques. La plupart d’entre eux sont consacrés aux hommes de culture : Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens, Mémoire algérienne, la Classe politique algérienne de 1900 à nos jours, Ecrivains algériens.
Dans le domaine littéraire, Achour Cheurfi a publié deux recueils de poèmes intitulés Cornaline et Chahla, suivis de Danse infidèle. Il a écrit également deux recueils de nouvelles : la Maison maudite et la Colombe du Président. Le Livre des peintres algériens est un hommage aux artistes peintres algériens, un travail de mémoire utile pour les étudiants, mais aussi pour tous ceux qui ont cet amour pour l’art et pour l’Algérie.
B. R.

par B.R
12/27/2004
(le jeune indépendant -Culture- édition 2025 du lundi 27/12/ 2004)

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