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Zighcult
20 août 2005

Le groupe Djurdjura

"Azul !

M'rahba ghar DjurDjura."                      djurdjura

Djurdjura fut un groupe formé par une femme battante qui est une sorte d'héroïne pour beaucoup de jeune femmes algériennes dont je suis. Djura est née dans un village kabyle. Rejetée par sa mère parce fille, elle fut élevée par sa grand-mère, qui lui donna tout l'amour qu'elle eut dû recevoir de sa génitrice. Le père de Djura, dans les années 50 migra en France avec sa famille. Ils vivaient à Belleville. En raison de son engagement dans le FLN, il fut emprisonné. Alors la jeune jura s'occupa des autres enfants de la famille.

Elle faisait partie de la chorale de son école et chantait en solo. On lui offrit un rôle pour une production à la télévision lorsqu'elle avait 16 ans, mais son père lui interdit d'y participer. Pour échapper à un mariage arrangé et prendre son indépendance, elle quitta Paris pour Alger où elle écrivit ses premières chansons.

Le groupe fut formé en 1977, et prit le nom des monts qui se trouvaient à proximité de sa maison natale. Il se composa de Djura et deux de ses soeurs, puis d'autres jeunes chanteuses berbères. Et fut accompagné par des musiciens nord-africain, américains et français.

Les chansons sont dédiées "à toute femme privée de connaissances, d'amour et de liberté"

(Libre traduction et condensé du texte ci-dessous)

Djurdjura was formed by one woman whose struggles in life turned her into a hero for many young Algerian women, myself included. Djura who was born in the late forties in a remote kabyle (berber) village of Algeria, began her existence on the edge between life and death. Rejected by her mother for being a girl, she was raised by her grand-father's wife, who gave her all the love she lacked from her own mother. In the early 1950's with the encouragement of immigration of North Africans as a source of cheap labor by the French government, Djura's father took his family to France. The family lived in a poor district of Paris called Belleville. Because of his involvment with Algeria's National Liberation Front, Djura's father was imprisoned. This event led the young Djura to help raise her seven younger siblings. Djura's outstanding simging voice gained her solo parts in the school choir, but when she was offered at 16 a main role in a TV series, her father forbade her to take it. To escape an impending arranged marriage and hoping for independance, Djura fled Paris for Algiers where she wrote her first songs. In 1977 she formed the group Djur Djura, named after the Mount Djurdjura near her childhood home, first with her two sisters and later with other young Berber singers, accompained by musicians from North Africa, America, and France. Djura dedicates her songs to "all women who have been deprived of love, knowledge and freedom".

Source: http://www.geocities.com/researchtriangle/4973/djura.html

A celle qui a été privée

Du bienfait de l’Amour

Du bienfait de la Science

Du bien fait de la Liberté

A cette créature méprisée

Femme algérienne

Femme du monde entier

Nous dédions cette chanson

Comme un réconfort

Comme un espoir

DJURDJURA, pour moi, c’est avant tout un chœur de femmes originaires de Kabylie aux voix limpides, harmonieuses mais revendicatrices. Elles chantent la femme algérienne, et plus généralement la femme maghrébine, ses aspirations, ses refus, ses espoirs, la dure réalité qu’est celle de l’immigré confronté à ce qu’il croyait être Miracle de la Terre Promise et ne s’avérera que Mirage.

Des souvenirs de la langue maternelle aux documentations recueillies à la Bibliothèque Nationale, la Muse s’étoffe. La devise de DJURDJURA s’impose « Nous chantons tout haut ce que nos mères ont fredonné tout bas ». A la révolte se mêle l’espoir, la beauté du pays.

source:
http://perso.djurdjura.mageos.com/viededjurdjura.htm 


Le chant de Djura

La pétillante chanteuse d’origine kabyle, Djura, revient avec un album cosmopolite, " Uni-vers-elles ". Elle revisite le folklore berbère et élargit son horizon musical. Dotée d’une voix sensuelle et satinée, Djura chante la rébellion et la fête : la vie.


Le dernier Djura est arrivé, il est aussi surprenant que les précédents. C’est la touche Djura : de surprise en surprise. On l’attendait dans le virage raï, world music et elle nous offre un album déconcertant. Un album labellisé berbère aux accents asiatiques ! Comme un cadeau arrive rarement sans compagnie, on a en prime un panel des envolées aiguës de Djura. La chanteuse excelle dans la maîtrise vocale. Elle arrive à imposer à sa voix des cascades à vous donner la chair de poule. Dans la première chanson, une reprise oubliée du folklore kabyle, Catherine Ringer des Rita Mitsouko se joint à elle pour un hymne à la femme. Une chanson festive pour une grande cause.

Djura la reine kabyle

L’engagement de Djura dans le combat de la femme algérienne ne date pas d’hier. Elle était à l’avant-garde pour l’égalité des sexes. Quand les chanteuses " officielles " algériennes vantaient les vertus et la beauté de la femme arabe, Djura a chamboulé déjà, dans les années 80, le monde de la chanson en revendiquant dans ses chansons et ses prises de position l’émancipation de la femme algérienne. Un discours qui a déplu souverainement à tous les intégristes. Mais quand une cause est défendue avec autant d’art, il est difficile pour les censeurs de bâillonner une parole libre. Djura a déjà publié un best-seller " Le voile du silence ", un témoignage sur la condition féminine.

" Uni-vers-elles " est un album complice, réconfortant et forcément dérangeant. A écouter aussi pour la voix magique, ensorcelante de Djura " la Chinoise kabyle ".

source: (10 avril 2002,  Mohamed Berkani )

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